Depuis plus de quinze années maintenant, les coordonnateurs et coordonnatrices de politiques éducatives locales, responsables de services enfance jeunesse, constituent un réseau d’acteurs de terrain sur lequel s’appuie la plateforme Territoires Educatifs.
Ce réseau est notamment animé au travers d’une formation continue menée en partenariat avec le CNFPT dont la directrice d’antenne, Catherine Ensminger, facilite et optimise le fonctionnement.
La semaine dernière, il s’est agi pour le collectif de poser un bilan de cette dynamique et de s’interroger à la fois sur ce que chacun trouvait au sein de ce groupe, sur ce que la formation lui apportait, lui apprenait et sur la façon dont elle changeait ses pratiques.
Mais il s’agissait également de savoir, si, dans un contexte mouvant et changeant, cette formation devait s’inscrire dans une continuité et à quels besoins elle pouvait continuer à répondre.
Ces dernières années la formation a offert :
Des outils réinvestissables, des liens privilégiés avec les partenaires départementaux, un espace de libération de la parole, un espace de « dépôt des valises », une évolution professionnelle et personnelle, une force individuelle et collective, un soutien, une prise de recul, une visibilité, une bulle d’oxygène, une possibilité d’expérimenter, de s’enrichir des pratiques des autres, de croiser des regards, de comparer, de sortir de sa zone de confort, de prioriser, d’avoir une meilleure connaissance de l’actualité… et un sentiment d’appartenance à une équipe, hors de celle de son propre cadre quotidien.
Elle a également permis à chacun de conforter son rôle d’aide à la décision auprès des élu·e·s et d’être ainsi plus ou mieux crédible.
Si la diversité des territoires d’action, des « bagages » de chacun, des choix politiques territoriaux différencie les professionnels, un sentiment d’écrire ensemble une même histoire les motive. Et l’éducation populaire, les valeurs, mais aussi le manque de reconnaissance du métier d’animateur, le projet départemental, les difficultés rencontrées les rassemblent.
Aujourd’hui, ce qui rassemble aussi ce sont les constats posés :
- Une difficile cohérence à trouver entre dispositifs et entre institutions,
- Une relation complexe avec l’institution Éducation Nationale
- De nouveaux enjeux qui apparaissent avec l’accueil de nouvelles populations,
- Une évolution des métiers et fonctions de coordination avec notamment la dynamique amenée par la CTG
Des constats que chaque participant aimerait pouvoir transformer en contenu de formation lors de prochaines sessions avec :
- Un travail poussé sur l’aide à la définition et à l’animation d’un vrai projet politique d’éducation
- Un travail renforcé sur le binôme élu/technicien
- La prise en compte des nouveaux enjeux et l’accompagnement aux nouveaux défis
- La prise en compte de la mixité sociale et des phénomènes de communautarismes
- Le lien entre dispositifs, sous la forme de séances de co-développement
À suivre dans le cadre de la révision du projet départemental qui devrait connaître un premier aboutissement le 28 juin prochain.
