Tout a commencé par une situation de présentations individuelles visant à se mettre dans la peau d’un personnage du village Gaulois le plus célèbre au monde.
Mais qui serais-je si j’étais un membre de ce village ? In fine, un temps d’ouverture qui a permis à chacun de se poser, de prendre place, de s’affirmer dans son « être ».
Pourquoi le co-développement ?
Si nous retrouvons incontestablement une assise du co-développement dans les techniques « d’entrainement mental » portées par Peuples et Culture, le co-développement est dû à Messieurs Champagne et Paillette (il s’agit bien de leurs vrais noms). Il est basé sur des notions de création de communauté apprenante, d’apprentissage sur soi, sur le groupe, sur l’écosystème, de définition d’espaces de parole…
Selon ces co-fondateurs le groupe de co-développement professionnel constitue :
« une approche de développement pour des personnes qui croient pouvoir apprendre les uns des autres afin d’améliorer leur pratique*. La réflexion effectuée individuellement et en groupe est favorisée par un exercice structuré de consultation qui porte sur des problématiques vécues actuellement par les participants.»
Source: PAYETTE, Adrien et CHAMPAGNE, Claude (1997). Le co-développement professionnel. Québec: Presses de l’Université du Québec. P.16
*une des bases fondatrices de l’éducation populaire
Six principes fondent la démarche :
- La pratique génère des savoirs que la science ne produit pas
- Apprendre une pratique professionnelle, c’est apprendre à agir
- Échanger avec d’autres sur ses expériences permet des apprentissages impossibles autrement
- Le praticien en action est une personne unique dans une situation unique
- La subjectivité de l’acteur est aussi importante que l’objectivité de la situation
- Le travail sur l’identité professionnelle est au cœur du co-développement
Le co-développement s’appuie sur :
- L’efficacité
- La prise de recul et de temps de réflexion
- L’appartenance à un groupe d’entraide
- L’apprentissage à aider et à être aidé
- Le développement des compétences relationnelles de chacun
- L’« Apprendre à apprendre » ensemble
Au-delà de la simple résolution de problèmes le processus a permis à chacun, à différent niveau en fonction de la place occupée :
- De partager une situation, d’interroger sa pratique et l’influence qu’elle exerce sur celle des autres
- De développer son ouverture face aux opinions diversifiées
- D’accepter d’explorer des zones d’ombre en dépassant la peur d’être jugé
- De dénouer ce qui freine l’avancée individuelle
- D’optimiser sa propre capacité à analyser des situations complexes
- De se nourrir de l’expertise des autres, de leurs connaissances ou savoirs, de leur habileté ou savoir-faire et de leurs attitudes ou savoir-être
Nous ne rentrerons pas ici dans les situations qui ont pu être supports à l’exercice, tant la confidentialité reste la règle première de la démarche.
7 séances avec le même groupe auraient été nécessaires afin que chacun puisse présenter sa problématique.
Ces deux jours n’ont bien évidemment pas permis d’aller au bout du processus. Chaque participant a pu cependant appréhender la démarche, en comprendre l’intérêt, faire un bout de chemin sur lui-même, être en mesure éventuellement de l’adapter à son propre terrain d’action, auprès de sa propre équipe, mais dans un format allégé.
Cette formation était encadrée par Nathalie GIBERT et Chrystel GALISSIE, formatrices, coachs, et facilitatrices.
