Édito d’octobre : DOUCE FRANCE

  • 13 octobre 2021
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

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Douce France, c’est le titre du film de Geoffrey Couanon qui a servi de support au Jeek (voir notre article sur cet événement), c’est encore le titre d’un article dédié au film sur notre site, c’est initialement le titre d’une chanson de Charles Trenet que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre… Elle évoquait l’amour de l’auteur pour son pays et était un hymne à ses souvenirs d’une enfance insouciante et heureuse dans une France paisible.

Cette paisibilité, cette Douce France, c’est sans doute ce que chacun aspire aujourd’hui à vivre dans son territoire de vie, d’action ou d’influence.

La pandémie nous a indéniablement éloigné de cette paisibilité, nous a bousculé dans nos immobilismes, en nous mettant en évidence que cette crise ne faisait qu’amplifier des enjeux et des inégalités déjà existants.

Nous avons ainsi été invités à nous rappeler de choses basiques : « les plus diplômés et performants ne sont pas les seuls à faire tourner le monde ; tout le monde a besoin de tout le monde ! »

Les préoccupations sociales et environnementales gagnent par conséquent du terrain ; des études sociologiques montrent notamment que les mots « collectif » et « solidarité » sont de plus en plus employés.

Alors, si nous sommes aujourd’hui tous convaincus que la transformation, le faire autrement, le penser autrement sont nécessaires, la question qui subsiste c’est : Comment ?

Comment donner plus de place à chacun ? comment se sentir plus responsables individuellement et collectivement ? comment donner du pouvoir d’agir à chaque citoyen, jeune et moins jeune ?…

Il s’agit peut-être tout d’abord que chacun prenne la mesure des gestes barrières qu’il utilise, non pas pour s’éloigner de l’autre, mais bien pour éviter de s’engager dans les politiques publiques qui le concernent.

La transformation ne se jouera-t-elle pas dans le partage, dans le collectif, dans le compromis dynamique et non dans la passivité ?

Et n’est-ce pas à une échelle de proximité, au sein des territoires de vie, que doivent d’abord avoir lieu les changements ? Le changement ne viendra-t-il pas autant de ce qui vient d’en bas que de ce qui arrive d’en haut ?

Alors faisons vivre nos territoires. Et mettre en vie un territoire, n’est-ce pas savoir aller chercher ce que chacun a de meilleur en lui pour construire du commun ?

C’est au travers de cette réflexion et de projets de territoires ou de territoires de projets que nous vous invitons à cheminer à travers nos articles de ce mois-ci.

D’un questionnement sur « qu’est-ce qui fait territoire » engagé avec les étudiants du Master 2 APTER, en passant par une démarche introspective dans le Douctouyre, ou encore par un projet de restauration qui donne vie à la ruralité en Couserans, ou par le « pouvoir d’agir » donné aux jeunes dans le film Douce France et enfin par le portrait d’un homme pur produit “du territoire”, nous pourrons à terme nous permettre de rêver à :

« Des territoires qui jouent le rôle de plaque-pivot entre la personne et le collectif, entre le civique et le politique, entre le local et le global. Bref, des territoires qui se forment en communautés de destin, en capacité d’être des communautés d’agir et espaces partagés de transformation. »

J.Speigel