Portrait du mois : Sylvie Ruffié, la recette contre le mal-être

  • 19 mai 2025

Actualités du réseau Portrait

Sylvie Ruffié, c’est une boule d’énergie à laquelle on ne peut résister, tant son sourire, voire son rire, rythme tous les évènements auxquels elle participe.

Aujourd’hui coordonnatrice de la politique éducative en Arize-Lèze, elle a pendant de nombreuses années officié dans le milieu médico-social. Nombre d’Ariégeois l’ont d’ailleurs connue au sein de l’AIPD, tout d’abord sur des fonctions d’animation, puis en tant que chef de service, puis directrice.

Sa carrière professionnelle avait pourtant débuté dans l’animation, suivant un parcours classique d’expérience bénévole puis professionnelle avec le DEFA.

Alors pourquoi le médico-social ? Au-delà des opportunités qui se sont présentées c’est incontestablement parce qu’elle ne supportait ni les injustices, ni les inégalités sociales qu’elle a alors franchi le pas. Sans doute avait-elle également été marquée par une expérience en tant que T.U.C – les services civiques de l’époque – au sein de la direction départementale de l’Éducation Nationale, dans le service de santé scolaire.

Accompagner, aider, permettre à chacun de sortir de son mal-être, et plus particulièrement dans le domaine des addictions, va pendant 35 années consécutives guider son quotidien. « Sans doute parce-que, déjà toute petite, j’ai eu conscience que de nombreux enfants que je côtoyais à l’école, vivaient des situations familiales extrêmement dures parfois, à la limite de l’insupportable aussi », dira-t-elle.

Son métier, elle l’a toujours exercé avec passion, avec conviction ! Elle a oscillé entre la prévention et le soin et aujourd’hui, alors qu’elle occupe une autre fonction au sein de LE&CGS, tout ça ne lui semble pas éloigné de cette posture. « Accompagner les publics de la petite enfance à l’âge adulte, c’est avoir une vision émancipatrice globale de la personne. C’est comprendre que le parcours, le cheminement priment sur le résultat, que ce qui est important c’est le voyage parcouru aux côtés des autres. Un principe d’éducation populaire qui me guide en fait ! »

Ces principes-là, elle les a également appréhendés au contact de « personnalités » ariégeoises qui l’ont profondément marquée : Gisèle Séguy à l’ex-DDJS ou encore le docteur Quincy à la DSDEN, mais aussi Eric D’almeida avec lequel elle fit un stage pratique dans le cadre du DEFA.

Les pages se sont tournées, chaque situation vécue a apporté sa pierre à ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle est aujourd’hui est toujours en perpétuelle évolution. Dans sa nouvelle activité professionnelle, ce qu’elle découvre et appréhende mieux peut-être, c’est la dimension territoriale : « Un territoire c’est la garantie de liens sociaux de proximité qui vont contribuer à l’émancipation des personnes par un processus de coopération que nous essayons d’activer au quotidien », assure-t-elle.

Embarquée dans la description de son parcours professionnel, nous lui avons tout de même demandé qui elle était dans sa vie privée ?

Sans surprise, nous savons qu’elle est très investie dans la vie associative locale. Cette propension à apporter son aide là où on a besoin d’elle, la rattrape en permanence ! Les Francas du Pays de Foix, le PAAJIP, mais aussi Foix Terre D’Histoire à une époque, expérience qui l’a profondément marquée en lui ouvrant des possibles et des domaines qu’elle ne connaissait pas, comme le théâtre ou le monde de la production. Elle y a d’ailleurs construit des amitiés indéfectibles et vécu des expériences qu’elle n’aurait pas vécu sans ces rencontres improbables. Elle est même allée jouer des spectacles en maison de retraite…mais là, on s’autorise à se demander qui a influencé qui … ?

Au-delà de ses engagements, ce qui illumine son visage, c’est quand elle parle de sa vie familiale actuelle au sein d’une famille recomposée qui lui apporte une immense joie et une immense plénitude.

Avec ses proches, elle partage son goût de la randonnée en montagne mais aussi son penchant pour la mer ; les pieds sur terre, l’amour des sommets et l’esprit qui navigue au loin, à la recherche de quêtes nouvelles peut-être …

Nous avons terminé cette rencontre avec la traditionnelle question de ce que représentait pour elle TE09 ? Sans surprise là non plus, elle nous a répondu que c’était pour elle un lieu d’échange, de partage, de formation, de découverte, un réseau de professionnels qui la nourrit.

Merci pour cette rencontre intime, Sylvie et bon vent favorable pour la suite !

Interview et portrait réalisé par Nadine Bégou