Édito de septembre : repenser son rapport au temps

  • 20 septembre 2022
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

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En cette rentrée éducative, qui n’éprouve pas une forme de submersion ou ne s’est pas retrouvé en face de personnes déjà épuisées ou tout au moins « sous l’eau », voire « sous le sable », selon les expressions consacrées ?
N’est-ce donc pas le moment de repenser son rapport au temps ? N’est-il donc pas nécessaire de repenser son rapport au travail ? N’est-il donc pas urgent de concilier sérénité et efficience ?

Sentiment d’urgence, de stress, impression de ne pas pouvoir mener vie personnelle et vie professionnelle de front sont souvent des signes lisibles et visibles chez nombre d’entre nous ; le secteur éducatif n’est pas épargné par ce phénomène.

C’est à partir de ces constats qu’est sans doute né le concept de « slow working ». Ce dernier propose de changer son rapport au temps. Il n’est plus ici question de s’adapter aux contraintes imposées par le travail, mais de modifier en profondeur son rapport au travail. Garder le plaisir que l’on a à travailler, s’ancrer dans le respect de ses valeurs, tenir le rythme dans la durée… deviennent des enjeux prioritaires.

Travailler uniquement dans le moment présent est générateur de stress et souvent d’inefficacité, nous le savons toutes et tous.

Nous sommes souvent amené·e·s à travailler dans l’immédiateté, à traiter les problèmes les uns après les autres au moment où ils arrivent. Les mails auxquels on répond de manière quasi instantanée, les crises diverses et variées (situation Covid ou autres) qui n’étaient pas du tout prévues au programme, les dizaines d’autres sollicitations qui surgissent après une réunion en visio ou parce que chaque partenaire y va de son action, de son dispositif, de sa réunion à laquelle nous sommes convié·e·s…

Ainsi, plus aucune occasion de sortir la tête du guidon pour réfléchir à ce que l’on est vraiment en train de faire !

Le slow working amène cette idée de prise de recul nécessaire. Il invite à prendre moins de temps sur l’opérationnel et davantage de temps sur la stratégie. Et à ne plus se sentir obligé·e de s’agiter en permanence pour montrer à tous que l’on travaille dur…attitude bien française !

Si nous ne vous invitons pas ici à vous former au slow working, nous vous invitons toutefois à prendre le temps :

Bonne méditation !