Le mois de juin est toujours très chargé en évènements de fin d’année scolaire et en assemblées générales associatives.
Au-delà d’obligations statutaires, ces assemblées sont l’occasion de faire le point, de « donner à voir », de rendre compte des dynamiques associatives et des implications et mobilisations locales.
Ce sont des moments où l’éducation populaire prend toute sa forme et devient explicite pour ceux et celles qui se demanderaient ce qu’évoque cette terminologie.
Ce sont des moments où tous ressentent et expriment le besoin d’être rassemblés, dans une période incertaine, voire anxiogène qui aurait plutôt tendance à diviser.
Ce sont enfin des moments qui symbolisent un attachement à une vie associative qui accueille et émancipe, qui permet un apprentissage concret de la vie démocratique, qui offrent des possibilités d’engagement et d’expression des valeurs humanistes qui animent chacun.
Le festival des enfants des Francas du Pays de Foix tout comme l’AG du Paajip ou encore les 40 ans de l’AFR à Massat, qui ont eu lieu en fin de semaine… nous rappellent que les acteurs locaux et leurs organisations volontaristes sont seuls capables de mobiliser, de créer, de faciliter et de développer du lien social, d’agiter des logiques de réseau et par conséquent d’animer le vivre ensemble.
Quel bonheur de voir sur le stade du Capitany samedi, des enfants et des jeunes en menée d’ateliers, des parents d’élèves à l’initiative d’une formation musicale pour animer le festival, un service de pédiatrie en soutien du processus éducatif, une sophrologue impliquée dans la vie des structures et au service du bienêtre des enfants, des actions construites entre enseignants et animateurs, des associations sportives et culturelles qui ne sont pas là en tant que prestataires mais qui œuvrent dans un même sens au service des enfants et des familles, … in fine, une dynamique qui n’aurait sans aucun doute pas la même couleur sans cette implication locale en réseau d’habitants, d’enfants, de jeunes, de professionnels.
Dans un contexte où les communes, les élus locaux, subissent des tensions économiques, il est important qu’ils gardent ce cap de la préservation des associations locales, ancrées sur les territoires, proches des habitants, des partenaires et inscrites dans l’intérêt général.
Dans un contexte également où les associations doivent répondre à des appels d’offres ou appels à projets pour continuer à vivre et remplir leurs missions (ce que rappelait le président du Paajip lors de son bilan moral), ces illustrations, comme bien d’autres non citées ici, montrent que les associations doivent rester un bien commun utile au vivre ensemble, au lien social, parce que porteur d’une citoyenneté active seule garante d’une société qui priorise l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel.
Les associations et organisations locales sont seules en mesure de redonner le gout du débat citoyen et de la participation, notamment chez les jeunes qui ont envie ou auront envie de contribuer à la dynamique de leurs territoires.
L’éducation populaire ne vieillit pas, elle se transforme tout au plus et ses fondamentaux restent vivaces au travers des associations locales.
Gageons que les pouvoirs publics en aient amplement conscience et assurent à ces dernières une pérennité, une inscription dans la durée.
