Édito de juin : l’Œuvre du temps

  • 24 juin 2025

Actualités du réseau

Si nous devions chercher un point commun à nos articles de ce mois de juin, peut-être nous pencherions-nous sur les notions d’ancrage dans la durée et de retour à l’essentiel.

Qu’est-ce qui caractérise les territoires éducatifs ariégeois, les associations éducatives locales, les personnes qui portent et animent les projets… ?

N’est-ce pas cette dimension du temps que l’on se donne, mise en avant par les PEP dans leur percutant article afférent à leur journée associative ?

N’est-ce pas celles complémentaires de stabilité et d’ancrage local dont est empreinte l’association des Francas du Pays de Foix qui porte un festival des enfants haut en couleurs ?

N’est-ce pas celle du retour à la nature qui anime le RESEDA dans leur accompagnement des structures éducatives ariégeoises ?

N’est-ce pas encore celle de l’évasion à travers le livre que proposent les animateurs de Mazères ?

N’est-ce pas aussi celle du temps de la culture, qu’interrogent les relations entre les services jeunesse et les associations culturelles locales ou, cette semaine, avec la scène nationale de Foix et de l’Ariège ?

In fine, « le temps fait son œuvre » dit une expression ou encore « laissons le temps faire son œuvre »

Cette invitation à la non précipitation nous interroge toutes et tous dans nos pratiques professionnelles et personnelles.

Mais de quelle œuvre parle-t-on ?

Il n’y a pas d’œuvre, qu’elle soit artistique, culturelle, architecturale, humaine…qui ne s’inscrive dans une continuité, un espace-temps-long, une réflexion murie, une solidité de liens, dans les traces qu’elle laisse, dans la pérennité des acquisitions, dans la possibilité de se laisser des temps de respiration qui structurent les relations entre les êtres humains et l’humain lui-même.

Quand domine la sensation de ne plus avoir de temps, de ne pas avoir pris le temps, de ne pas être ancré dans une histoire longue, est-ce que cela ne dénature pas ce que nous sommes profondément ?

À méditer…