Portrait du mois : Pascale Blazy, la passion du défi

  • 8 février 2021
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

Actualités du réseau Portrait

J’ai rencontrée Pascale, une femme de terroir, engagée, militante, prête à relever tous les défis. Sa terre, elle est ariégeoise.

Le sport, un socle de vie

C’est plus précisément en Pays de Foix qu’elle a grandi, à Ferrières. Même si elle aime voyager, c’est maintenant à Cos qu’elle a ancré son projet de vie.

Au cœur du premier confinement dû à la pandémie, en 2020, c’est un vrai défi qu’il a fallu relever pour accueillir les enfants de soignants, pour ceux qui formaient la deuxième ligne du front.

Cette force, Pascale l’a acquise par son passé de compétitrice au club d’athlétisme du Pays de Foix. Passionnée par cette discipline découverte au collège, elle est devenue une spécialiste de demi-fond et de cross-country, avec des résultats au niveau inter régional. Et l’envie de faire partager sa passion l’a naturellement amenée à devenir entraîneuse au sein du même club.

Serait-ce son BTS d’action commerciale qui lui a donné les clefs pour “vendre” sa discipline auprès des plus jeunes ? Non. Comme “emploi jeune” à l’Éducation Nationale, elle accompagnait les enseignants de l’école du Courbet, à Foix, sur les séquences de sport. Et ensuite elle passait sur le stade comme bénévole pour entraîner les adolescents. Tout aussi bénévolement, elle organisait des critériums d’athlétisme ouverts aux enfants et aux adultes.
Cette intense activité lui a donné l’occasion de faire de nombreuses rencontres, des personnes engagées comme elle dans l’éducation populaire.

Du sport à l’éducation populaire : “transmettre ce qu’on m’a transmis”

C’est peut-être la personnalité de Jean Michel Ferré, alors enseignant au Courbet, qui l’a poussé à avancer dans cette envie de transmettre. Et il a fallu se former tout en continuant l’athlétisme. Tout s’est accéléré avec un brevet fédéral d’entraîneur d’athlétisme et un brevet d’état d’éducateur sportif qui allait lui permettre de diriger des accueils de loisirs.
Elle intègre ainsi l’association des Francas du Pays de Foix. Là, en 2003, elle devient la coordinatrice des trois ALAE de Montgailhard qui viennent de s’ouvrir.
En 2010, l’association s’organise en deux entités, une direction administrative et financière (Anne Vives) et une direction pédagogique que Pascale mène « de main de fer » en coordonnant un ensemble de 13 accueils de loisirs..
Et pour toujours aller de l’avant, pour toujours relever plus de défis, Pascale continue à se former au travers d’un DESJEPS (Diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport).

Oui, jeunesse, éducation populaire, sport, cela pourrait résumer sa personnalité.

Mais non, elle a aussi fait un petit détour en politique, comme suppléante de conseiller départemental. Elle a pu y apporter son expertise de l’enfance et de la famille, transmettre là aussi les valeurs qu’on lui a transmises. C’est une expérience qu’elle ne regrette pas!

Un engagement pour le citoyen de demain

Elle est maintenant recentrée sur son engagement profond, celui de l’éducation populaire. J’en veux pour preuve qu’elle a activement animé deux Projets Éducatif de Territoire (PEdT), celui de Montgailhard et celui de la Communauté d’Agglomération du Pays Foix Varilhes. Et je sais qu’elle va reprendre ce flambeau pour les nouveaux projets qui se préfigurent.
Je la vois épanouie dans son travail, dans l’animation de ses équipes, dans ces dynamiques qui l’animent, dans ce besoin constant de relever des défis personnels et collectifs.

Le gout du collectif, le sens des autres, elle est également allée l’éprouver au sein de la plateforme “Territoires Éducatifs” et plus particulièrement du réseau de coordonnateurs locaux. Elle est aller y chercher des ressources, des idées, de l’énergie; “J’y prends beaucoup et j’espère pouvoir un jour donner autant que ce que l’on m’y donne”.

Pour Pascale, le futur c’est toujours l’émancipation des jeunes, la formation du citoyen de demain capable de faire ses propres choix, l’indispensable solidarité. Et elle a bon espoir qu’on se retrouve bientôt tous ensemble, pour continuer à construire, pour demain.
Mais tout d’un coup, j’ai un doute. Est-elle totalement ariégeoise comme elle le prétend ? Car elle m’a avoué aimer aller marcher et se ressourcer en terre catalane, dans les Albères. En réalité, vu son engagement auprès de l’association, elle ne doit pas y aller très souvent…

Interview et portrait réalisés par Michel Caux