Portrait du mois : Michel CASADO, “le goût de l’action collective”

  • 19 juin 2020
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

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Directeur de service et coordonnateur des politiques éducatives locales du Pays de Mirepoix, 28 ans (il ne les fait pas !), père de 2 enfants, créateur d’événements, cycliste, musicien et cuisinier !

On pourrait en rester là, mais ce serait un résumé très grossier.

Michel a commencé sa carrière professionnelle en tant que tisserand mais il a très vite basculé dans l’animation… pour ne jamais vraiment la quitter.

C’est en 1993 qu’il découvre le métier d’animateur (oui, oui, il a commencé très, très jeune…) avec le dispositif « Tickets loisirs ». Il enchaîne ensuite sur d’autres formes d’engagement, d’autres contrats dans l’animation et accumule expérience, compétences et diplômes au fil des années.

Un moment marquant de son parcours : « Les courses de caisses à savon ! »

Organisées pendant 11 ans à Laroque d’Olmes. Avec 5 caisses la première année, la dernière course rassemble 45 véhicules différents, 2000 personnes par jour sur le circuit et une cinquantaine de personnes dans l’organisation. Pour lui, c’est ça l’éducation populaire.

« faire avec rien, juste avec trois bouts de ficelle et les bonnes volontés autour de soi et réussir à monter ce type d’événement…c’est autre chose que du loisirs de consommation ! ».

Cette période lui a donné le goût de l’organisation d’événements, ce qu’il a continué à faire dans le cadre d’engagements personnels, que ce soit pour la fête de la noisette ou dans le cadre de l’association « Tahiti 09 » qu’il a créée en 2011. Même s’il s’est mis en recul de ces actions pour le moment, on sent qu’il ne pourra pas en rester éloigné longtemps tant le goût de l’action collective le porte.

La force du collectif

Le collectif, il l’a aussi vécu fortement quand il est arrivé dans le « réseau des coordos » de la plateforme « Territoires Educatifs ». Il s’est senti accueilli par des collègues qui ont partagé leurs expériences, leurs ressources ; il s’est senti épaulé et en même temps bousculé par les questions amenées par les uns et les autres. Ce collectif lui a permis de rentrer dans le vif du sujet plus vite, tout en questionnant régulièrement ses pratiques. C’est ce qu’il appelle des « temps de déformation » qui permettent de prendre du recul, d’analyser ses manières d’agir pour, un jour, faire évoluer ses pratiques.

Ce goût pour le collectif, le faire ensemble et la coopération, il le porte aussi professionnellement parlant, en tant que directeur de service, notamment dans ses relations aux équipes.

« Sans eux, on ne fait rien ! »

C’est pourquoi pendant le confinement que nous venons de vivre, au-delà des urgences administratives à traiter, Michel s’est aussi mobilisé fortement pour conserver un contact, travailler le lien social avec tous les agents, s’assurer que tout le monde allait bien et que personne ne sombre.

Quant au « monde d’après », il craint qu’il ne ressemble fortement au monde d’avant… même si de son côté, cet épisode sanitaire aura accentué des pratiques qu’il avait déjà concernant sa relation aux autres, son souci de l’environnement, ses modes de consommation locale… il pense que l’économie va reprendre le dessus et les gens retrouver leurs habitudes, leurs modes de consommation…

Comme sur un vélo…

Pour finir, Michel, en cycliste expérimenté qu’il est, nous invite, dans les moments difficiles, à nous imaginer sur un vélo : « Quand tu es dans un col et qu’il faut aller au bout, tu souffres…dans les moments difficiles, je pense à ces cols pour me motiver. Parce que quand on est en haut, il y a toujours quelque chose de beau à voir. »

Alors allons-y, même si c’est dur, nous savons que nous visons un monde meilleur pour les enfants et les jeunes de notre territoire !

Interview réalisée par Mélanie Bourbonnois