Portrait du mois : Marine Bordes, une humaniste

  • 15 mars 2021
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

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Je suis allée à la rencontre de Marine Bordes, 1ère adjointe au Maire de Foix en charge de l’éducation, de l’enfance, de la jeunesse, des ressources humaines et de l’administration générale.

Qui ne connait pas Marine Bordes dans la cité comtale ? Marine est une élue de terrain très impliquée, très engagée. Elle est également la directrice de l’association PAASPORT 09 et Ariège Profession Animation.

Je pourrais dire que Marine Bordes est une humaniste mais ce serait encore un euphémisme. Pour la qualifier, je pourrais aussi  m’appuyer sur des paroles d’Antoine de Saint-Exupéry quand il disait : « On ne fonde en soi l’être dont on se réclame que par des actes. Un être n’est pas de l’empire du langage, mais de celui des actes ».

Marine Bordes est une femme d’action. Une de ces personnes engagées qui vont toujours au bout de leurs engagements. Mais surtout pas “quoi qu’il en coûte” ! parce que son crédo, c’est le respect de soi même qui ne passe que par le respect des autres.

L’engagement

Mais d’où lui vient ce goût de l’engagement ? Ce n’est pas un goût dirait-elle, mais une partie de soi, un chemin naturel qui s’inscrit dans un parcours éducatif.

L’engagement, dans sa famille, c’est comme un arbre avec des racines profondes. Il puise son énergie dans l’histoire, il se ramifie, il transmet sa sève à chaque branche qui le constitue.

Marine, elle s’est construite au milieu de grands-parents, de parents, d’oncles et de tantes engagés dans la vie politique, sociale, sportive, éducative.

Des grands parents qui animaient les premières « colos » de Castillon-Tarnos, une grand-mère directrice d’école et défenseure de l’égalité hommes/femmes, un père à l’origine de la création d’écoles de sports, d’évènements sportifs (et qui prenait toujours de la hauteur avec son parapente, une autre façon d’observer le monde peut-être…), une mère engagée dans de nombreuses associations…ont composé l’environnement de Marine depuis sa toute petite enfance.

 Alors, s’engager quand on a toujours baigné dans la vie sociale, politique, associative…, c’était pour Marine une évidence !

Aller chercher au fond de soi

Sa jeunesse, elle a ensuite été constituée d’apports, dans un grand élan de socialisation et d’égalité.

Dans ce milieu, elle a appris à façonner sa pensée, elle y a appris l’esprit critique : « Chez nous, on avait le droit de tout dire, mais en étant toujours soucieux du respect des autres ».

L’engagement, elle le définit comme quelque chose que l’on va chercher au fond de soi, en rapport avec ses propres valeurs, quelque chose que l’on donne aux autres et que l’on reçoit des autres ; l’engagement c’est soi et les autres et les autres et soi, de façon imbriquée.

Tout ce qu’elle a reçu, il lui semblait logique de le donner à son tour, à sa façon.

Elle s’inscrit dans un idéal sociétal qui défend des valeurs de justice sociale, d’égalité, d’universalisme ; une société juste !

Alors, à chaque fois que le collectif l’a amenée à s’investir dans des actions qui ont pour ligne de mire le lien social, elle a dit oui !

Son chemin : une continuité

Son parcours, il n’est pas calculé ; sa trajectoire, elle n’est pas tracée sous couvert de stratégies politico-politiciennes.

Son chemin s’inscrit dans la continuité de ses années d’éducation humaniste. Elle va là où elle peut mettre en pratique ses convictions.

Elle va là où elle sait que sa pensée politique va être en permanence re-questionnée, à la manière d’Einstein sans doute : « Apprendre d’hier, vivre aujourd’hui, espérer pour demain. L’important est de ne pas arrêter de poser des questions ».

Ce chemin, en tout cas, l’a convaincu que seule l’éducation pouvait permettre la pleine émancipation de l’individu. L’Éducation Nationale, la parentalité, l’éducation non formelle, la vie associative…sont pour elle les socles, le ciment de la république. Chaque enfant, chaque jeune, doit pouvoir penser par lui-même et se projeter dans l’avenir. Pas une projection de soi-même, mais une projection dans une société en adéquation avec des idées sociales et humanistes.

Utopie collective

Ce qui porte Marine, c’est l’Utopie collective ; pas de planification, pas de compétition. Ce qu’elle fait elle le fait dans le respect de la dignité humaine avant tout.

Elle espère aujourd’hui, en référence à ce qu’elle a vécu jusqu’à présent, continuer à transmettre et être un socle pour d’autres…

Merci

Je ressors de cette rencontre émue tant les propos sincères que j’ai récolté sont générateurs d’énergie, d’envie, d’espoir…

Je connais Marine depuis longtemps, mais cet exercice « des portraits » m’a permis d’aller au-delà de mes impressions et de mes représentations. Merci pour cette rencontre.

Interview réalisée par Pascale BLAZY