Redonner l’envie, c’est ce que nous avons essayé de partager le 6 octobre dernier aux forges de pyrène en réinterrogeant le projet départemental. Quatre-vingt-dix personnes ont échangé, débattu et proposé, à travers une mise en dynamique de groupes, facilitatrice et visuelle.
Au final, de l’envie oui, mais aussi beaucoup de matière produite qu’il va falloir maintenant mettre en forme, en analyse, en projet et en action.
Nos travaux futurs nous renvoient à un devoir à la fois de transmission et de transformation. C’est le projet de l’Education Populaire, celui de donner aux générations la possibilité de se rencontrer, d’échanger et de laisser s’émanciper ceux qui prennent le relais pour transformer le monde et la société dans un désir d’un meilleur vivre en harmonie.
C’est aussi ce que nous a rappelé Eric Favey au cours de sa conférence du 13 octobre, à l’invitation de Pyrène Sciences, sur notre rapport à l’écologie et aux transitions. Il nous a dit que l’avenir ne peut donner aux jeunes une perspective qui ne serait qu’un retour en arrière, qu’une décroissance, mais au contraire que l’addition des initiatives, des innovations éducatives, sociales, culturelles, écologiques, circulaires… leur ancrage dans les territoires, dans un commun à la fois sobre et créatif, dans des relations à la fois inventives et solidaires, constituent sans doute le creuset d’une nouvelle construction du monde, et que celle-ci doit nous enthousiasmer.
La circulation des informations scientifiques n’a jamais été aussi prolixe sur les transitions à l’œuvre, que ce soit sur l’écologie, l’économie, le social. La recherche ne nous tire pas en arrière ! Si elle nous alerte, elle nous dit aussi la richesse des progrès qui peuvent nous inspirer, qui peuvent donner aux générations les matériaux pour bâtir.
Elle nous dit que nous avons les solutions !
Par conséquent n’oublions pas d’observer les initiatives florissantes autour de nous, celles qui amènent les territoires ariégeois à innover, à réagir, à se nourrir des expériences citoyennes pour construire des politiques plus solidaires, plus respectueuses des personnes et de leur environnement.
Cet enthousiasme n’est pas un angélisme, mais une attitude entre les générations ; une attitude qui ne laisse pas aux suivants les erreurs de ceux qui les ont précédés mais qui construit un commun.
Une attitude qui nous mène, avec les nouvelles générations, vers des possibles plus respectueux d’un monde qui appartient à l’ensemble du vivant.
Alors continuons à créer de l’envie entre les enfants, les jeunes, les parents, les habitants, les responsables économiques, associatifs, institutionnels, politiques et valorisons toutes les expériences qui naissent de-ci, de-là.
Nous en avons valorisé quelques-unes le 6 octobre, ce numéro en relate d’autres également, à l’image de cette initiative entre l’association de parents d’élèves APECOCA et les enseignantes d’une école à Pamiers qui œuvrent main dans la main pour amener les enfants sur les chemins de la réussite éducative.
Nous nous engageons à en montrer régulièrement d’autres, de celles qui, au-delà de donner de l’envie, donnent de l’espoir.
