Des visages graves et concentrés pour cette rencontre des coordonnateurs et coordonnatrices de politiques éducatives locales, préalable à la « méga visio » programmée le 19 novembre dernier avec les élus territoriaux.
Graves, pour au moins deux raisons :
- D’une part parce que, dans un contexte sanitaire complexe à gérer, au sein de leurs collectivités d’intervention, aux côtés de leurs élus, ces professionnels ont à charge de faire en sorte que tout se passe pour le mieux dans l’intérêt des enfants et des familles.
- D’autre part parce que les encore récentes fusions territoriales, mais également l’arrivée de nouveaux dispositifs, comme la Convention Territoriale Globale (CTG) portée par la CAF, réinterroge les échelles de coordination et l’évolution des postes.
Concentrés, parce-que ces professionnels, militants de l’éducation, engagés depuis de nombreuses années au-delà de leurs missions, s’interrogent sur le sens que prend aujourd’hui leur métier et sur les dérives possibles dans un paysage qui pourrait avoir tendance à s’hyper rationnaliser.
Une hyper rationalisation qui pourrait entraîner une perte de cohérence du projet éducatif territorial. Une hyper rationalisation qui pourrait donner plus de place à « l’administratif » qu’à l’animation de la vie sociale et éducative locale, plus de place à la gestion qu’à l’animation de la coopération.
Mais tournés vers l’avenir…
Une multitude de dispositifs à gérer administrativement, une superposition de conventions, un empilement de dossiers, des taches de gestion de plus en plus lourdes…c’est en tout cas un ressenti, un constat qui est fait et qui amène un des participants à dire :
« c’est sans doute un doux rêve, mais à quand le document unique qui viserait à donner un sens au projet territorial avant de donner un sens aux dispositifs ? »
A suivre….
