Portrait du mois : Denis Cochetel, facilitateur d’opportunité

  • 15 décembre 2023
  • Elus - Enseignants - Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

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Fabien Guichou, auteur du portrait qui suit, a fait le choix de nous présenter un nouvel acteur du partenariat éducatif Ariégeois. En s’adressant à Denis Cochetel, chargé de mission au BIJ, il met en valeur une génération que Denis qualifie lui-même de « résiliente et solidaire ». Nul doute que sa vision de la jeunesse et de son action est à même d’augmenter la dynamique ariégeoise en direction de ce public.

Mon parcours

Né à Tours, j’ai grandi en milieu rural d’abord dans un hameau en Touraine puis en Auvergne, dans un village à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand. C’est ici qu’a débuté mon initiation à l’animation et à l’éducation populaire, bien que je ne l’ai réalisé que bien plus tard. En intégrant la classe de “conscrits” des natifs de 1996, je fus, comme mes autres camarades s’apprêtant à devenir majeur, chargé de proposer des animations tout au long de l’année aux habitants et habitantes du village, avec en point d’orgue la traditionnelle fête des Aubades l’été.

Cette première expérience d’animation m’a poussé ensuite à passer le BAFA et après quelques expériences en centre de loisirs, à intégrer le D.U.T Carrières sociales à l’I.U.T de Figeac, suite à l’obtention, de justesse, de mon Bac L.
Le choix d’intégrer ce DUT plutôt qu’un autre réside dans la dynamique particulière de Figeac, ville d’à peine 10 000 âmes, inscrite dans un département rural et avec un fort tissu associatif (vous me voyez venir ?).
C’est ici, qu’avec d’autres étudiants et étudiantes nous avons créé l’association “Jebous”, dont l’objet était d’offrir un espace d’engagement aux jeunes du territoire figeacois, de proposer des projets divers autour de la musique, du jeu, du gaspillage alimentaire…etc. Tout cela auprès de différents publics (étudiants, élèves du primaire, jeunes gens du voyage, habitants du territoire).
Cette expérience est fondatrice de mon parcours d’animateur socio-culturel, elle m’a démontré qu’il était possible de réaliser des actions collectives à partir de rien, en comptant uniquement sur la volonté d’individus de réaliser des projets ensemble.
Ce qui n’était au départ qu’une petite association à caractère expérimental est devenu mon terrain de stage de Licence professionnelle “Coordination et développement des politiques et dispositifs d’animation” effectuée entre Toulouse et Figeac.
Après un mémoire réalisé sur l’implication des jeunes dans une association, j’ai vécu deux ans à Albi dans un rôle de coordinateur de l’antenne MRJC du Tarn (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) C’est dans cette association que j’ai appris à reconnaître à et défendre le rôle de l’éducation populaire dans le parcours des jeunes. Le fonctionnement et la place laissée à ces derniers m’ont convaincu du rôle de l’animateur comme facilitateur au service de l’intérêt commun.

3 dates marquantes

  • Année 2004-2005 : mon année scolaire de CE1 au Laos, pays pour lequel je garde, avec la Thaïlande, un souvenir et un lien très fort.
  • 2015 : une année qui m’as particulièrement marqué, celle de la fin du lycée et du début de ma vie à Figeac et de nouvelles expériences qui ont fortement contribué à me construire en tant qu’individu. C’est également l’une des années les plus sombres qu’ait vécu la France ces dernières décennies et les événements de janvier et novembre d’alors représentent pour moi une prise de conscience de la réalité de notre monde, comme un rite de passage vers l’âge adulte.
  • 2023 : Mon arrivée en Ariège ! Et un nouveau chapitre de mon parcours qui s’ouvre, fait de nouvelles rencontres et de nouvelles opportunités !

Pourquoi l’Ariège ?

Parce que je n’y connaissais rien ou presque, à ce pays que l’on dit joli mais mort, sympa pour les vacances quoi ! Ça a attiré ma curiosité et puis j’ai souhaité reprendre des études à Foix, ville qui ressemble un peu à Figeac avec sa dimension humaine, son côté médiéval et son accueil chaleureux. Je n’ai finalement pas été retenu au master que je visais mais après quelques mois à travailler sur Toulouse, j’ai eu la chance de rejoindre l’Info Jeunes 09 en Juin 2023.

Mon rôle à l’Info Jeunes 09

À l’info jeunes 09, qu’on connaît mieux sous le nom de BIJ (Bureau Information Jeunesse), je suis chargé de mission « mobilité internationale », c’est à dire que je m’occupe d’informer les jeunes âgés en grande majorité de 16 à 30 ans sur les possibilités de départ à l’étranger. Ayant eu la chance de voyager en famille ou entre amis et même dans le cadre d’un projet Erasmus +, je suis convaincu que le voyage est une expérience unique qui permet de se rencontrer et de s’ouvrir aux autres. En plus de ma mission, je suis conseiller en information jeunesse et à ce titre, mon rôle consiste à donner aux jeunes du territoire ariègeois (et plus précisément de l’agglomération Foix-Varilhes) une information éclairée sur des thématiques variées (logement, accès aux droits, orientation…) afin de leur permettre de prendre la meilleure décision possible en ayant tous les éléments dont ils ont besoin pour faire un choix. C’est l’intérêt de travailler avec l’ensemble des composantes de la vie d’un jeune, d’avoir un regard global sur une situation qui m’a convaincu de travailler à l’Info Jeunes 09.

Mon regard sur la jeunesse

Au regard de l’actualité et des diverses crises que nous traversons dans cette époque, je trouve ma génération et les suivantes particulièrement résilientes et solidaires. Je remarque que malgré les responsabilités que nous plaçons de plus en plus tôt chez les jeunes, ils arrivent à nous démontrer une capacité d’adaptation unique. C’est particulièrement vrai pour les jeunes ariègeois, qui doivent composer avec certaines contraintes de mobilité et de ressources et qui, malgré tout, font preuve d’une entraide remarquable entre eux, je n’ai pas vu un seul conflit depuis mon arrivée dans le Pôle Jeunesse Collaboratif ! Je terminerai en affirmant le besoin de continuer à proposer des espaces de loisirs et de fêtes pour les jeunes, de leur laisser le temps de vivre leurs expériences et de souffler, de s’amuser, car ce sont ces moments qui leur permettront d’être les garants du lien social de demain.