Les articles de ce mois d’octobre mettent en avant à la fois les inquiétudes, les luttes, les sursauts, les initiatives, les changements de paradigmes, les nécessaires retours à l’essentiel, face à un monde en transition.
Les transitions en cours ne pourront s’opérer positivement que si chacun, de sa place, qu’elle soit publique ou privée, reste persuadé qu’une alliance au niveau local entre associations, habitants et collectivités est à encourager et à valoriser parce qu’elle est seule capable de générer un vrai changement qui ne laissera personne sur le bord du chemin.
Les structures de l’éducation populaire agissent aujourd’hui pour une meilleure reconnaissance des métiers et des pédagogies participatives qu’elle génère.
En intégrant l’éducation populaire de manière transversale dans l’ensemble des politiques publiques, en finançant des projets dans la durée, en formant les acteurs aux enjeux des transitions en cours, en ancrant et valorisant davantage les initiatives sur les territoires… n’est-ce pas la garantie d’une transition inclusive, qui transforme en profondeur les comportements, les mentalités, les rapports de pouvoir ?
On ne changera pas de modèle de société sans œuvrer pour une émancipation collective et pour une mobilisation citoyenne.
Des solutions existent pour que les transitions deviennent un projet partagé par tous et non subi par certains et surtout par les plus précaires : ateliers participatifs, concertations publiques, expérimentations locales, informations, échanges de pratiques et formations par les pairs…in fine, tout ce qui permet de donner la parole et le pouvoir d ’agir aux premiers concernés. Cette ligne de conduite s’incarne aussi dans des dispositifs comme la Convention Territoriale Globale portée par la CAF prouvant qu’éducation populaire et politiques publiques sont étroitement liées et se nourrissent les unes des autres.
Une volonté commune à ces actions : rendre les transitions désirables et accessibles, en les reliant au quotidien des populations, en amenant ces dernières à transformer l’inquiétude en initiatives collectives concrètes et inspirantes.
Embarquer les habitants des territoires ariégeois dans un processus où chacun apporte sa pierre à l’édifice, grandit au contact des autres, apprend, agit, devient collaborateur dans un processus de transition sont des méthodes porteuses de changement là où d’autres méthodes ont incontestablement échoué.
En Ariège des processus sont en route :
- Quand de jeunes tarasconnais réalisent un film autour des valeurs de la république où ils échangent et s’interrogent sur le vivre ensemble,
- Quand les coordonnateurs de politiques éducatives et sociales se forment sur l’évolution nécessaire de leur métier pour mieux gérer les transitions et sur comment embarquer les habitants de leurs territoires autour des enjeux de l’éducation
- Quand l’art permet d’exprimer des luttes,
- Quand un réseau local d’acteurs institutionnels, territoriaux et associatifs accepte de réviser son mode de gouvernance pour une collaboration plus juste,
- Quand on se replonge dans la grande histoire et la petite histoire des colos pour rappeler leur profonde vocation sociale et éducative,
- Quand les associations d’éducation populaire valorisent leurs actions au filtre des liens intergénérationnels qui permettent de faire société,
L’espoir d’un changement profond devient inspirant !