Le projet éducatif, c’était le thème du deuxième module de formation de directeur.rice.s d’accueils de loisirs associés à l’école (ALAE) “Projet : à quoi tu sers?”. Peu classique, puisqu’il s’est agi, au cours d’une demi-journée, de réinterroger et de détricoter cette notion de projet.
Et notamment en jouant au jeu de lego….
Décentrer les stagiaires de leur quotidien, les amener à réfléchir différemment, utiliser des zones du cerveau que l’on utilise peu dans ces cas-là, favoriser d’autres connexions, développer la créativité et au final, utiliser la métaphore comme support d’expression pour libérer la parole, tels étaient les enjeux de cette formation.
C’est ainsi que les directeurs et directrices présents ont dû exposer la construction d’un projet éducatif, avec tous ses ingrédients, à partir d’une réalisation en trois dimensions en legos.
Une autre approche
Sur un plan étymologique le mot éducation est souvent rapporté au verbe latin « Educare » qui signifie « Nourrir, instruire ». Mais les stagiaires ont été invités à le rapporter également au verbe « Educere » qui, même s’il a le même présent que le précédent, « Educo », apporte une dimension supplémentaire en introduisant la notion de « conduire hors de, faire éclore, élever ».
Conduire un projet éducatif c’est donc avant tout vouloir accompagner l’enfant à sortir de lui-même, à atteindre un idéal fixé, une utopie.
Du diagnostic à l’utopie
Les habitudes amènent souvent à construire le projet par l’angle du « diagnostic », mot générique qui a parfois du mal à trouver du sens.
Ici, le premier questionnement posé, c’est celui de l’état des valeurs en souffrance : le projet éducatif s’appuie sur un repérage des acquis, des comportements, des savoirs faire, des attitudes eu égard de l’utopie fixée.
Le projet éducatif vise ainsi le développement de l’acquisition de compétences, au-delà de l’acquisition de savoirs.
In fine, le projet éducatif est donc un processus d’accompagnement qui va permettre à un enfant, en pleine conscience de qui il est, et seulement à cette condition, de dire ce qu’il n’aurait pas su faire avant le projet, ce qu’il sait faire après le projet et qu’il sera désormais en capacité de faire ailleurs, dans un autre contexte.
En complément
La prochaine séance, fixée le 22 avril, portera sur la notion de parcours et de continuité éducative.