Film “L’amphore de Taranis”

  • 4 décembre 2012
  • Jeunes - Parents - Professionnels de l’animation

Actualités des territoires - FDLA Arize-Lèze Jeunesse

Finalités

  • Soutenir les initiatives des jeunes porteurs de projets.
  • Développer des liens entre les jeunes et le tissu local.

Objectifs

A l’issue de ce projet les jeunes auront :

  • réalisé un moyen métrage, d’environ 40 mn, de l’écriture du scénario à la
    postproduction,
  • vécu une expérience de projet collectif,
  • acquis des techniques et appris à maîtriser les outils cinématographiques,
  • découvert une partie des atouts de leur territoire,
  • mobilisé des partenaires locaux.

Objectifs opérationnels

  • Proposition d’un scénario par l’animateur sur la base du synopsis écrit par les jeunes après un travail d’écriture collectif impliquant des parents et des jeunes.
  • Définition des différentes étapes du projet en concertation avec les parents et les jeunes.
  • Réalisation collective d’un dossier de demande de subvention.
  • Présentation du projet au FDLA, par les jeunes en autonomie afin d’obtenir un financement.
  • Repérage des différents lieux de tournage
  • Initiation aux techniques théâtrales et création des personnages .
  • Organisation du tournage .
  • Formation à la postproduction, montage, mixage, étalonnage.
  • Montage et postproduction par un technicien en collaboration avec les jeunes.
  • Réalisation du « Making of » par les jeunes en autonomie.
  • Création de l’affiche du film par les jeunes et leurs parents.
  • Organisation de séances de projection, sur grand écran, ouvertes au public.

Moyens

  • Des moyens humains : 2 animateurs (benjamin DULOT, Audrey COMMENGE) et un directeur (moi même). 3 techniciens intervenants (olivier BONHOMME technicien éclairagiste, Nadia BERTRAND cameraman – ouranos productions – et « Plume » technicien son – studio QDC).
  • Matériel de tournage : cameras, éclairage, maquillage, costumes, armement, décors et accessoires.
  • Lieux de tournage : château de Pailhès, dolmens du Mas d’Azil, château de Foix…
  • Partenaires : l’UDAC (troupe de théâtre amateur), Association des médiévales de Mazères, Ecole de théâtre populaire Marcel Philibert, Centre équestre « la galopinière », « l’asso du château » association pour la réhabilitation et l’animation du château de Pailhès.

Déroulement de l’action

Genèse du projet

Au mois de novembre 2010 le groupe de jeunes a sollicité l’animateur avec lequel ils avaient réalisé des courts métrage en lui présentant un synopsis et leur demande. Celui-ci m’a alors contacté et nous avons réunis le groupe afin de définir plus précisément leur projet et les étapes nécessaires à sa réalisation.

A cette occasion, j’ai pu mesurer le niveau de motivation du groupe et de chacun individuellement.

J’ai débuté la réunion en expliquant quelle pouvait être mon implication et mon mode
d’intervention afin que chacun, parents et jeunes, comprenne bien que le projet serait ce qu’ils en feraient et pas une activité classique, organisée par l’équipe d’animation.

Les parents, eux aussi invités à cette réunion, ont pu ainsi montrer qu’ils étaient partie prenante et dire quel pouvait être leur degré d’implication.

Après cette première rencontre, les jeunes ont profité d’un spectacle organisé à Lézat sur Lèze pour contacter des techniciens, Nadia BERTRAND et Olivier BONHOMME qui ont aussitôt accepté de les soutenir bénévolement à condition de concentrer le tournage sur une semaine.

Ecriture du scénario

L’animateur à ensuite écrit un scénario, s’appuyant sur ce qu’avaient écrit les jeunes et l’a fait relire aux parents et aux jeunes qui ont proposé des modifications, soit individuellement au gré des rencontres, soit collectivement lors de séances organisées.

Ces allés retour ce sont poursuivis jusqu’à la dernière semaine avant le tournage, car nous avons du apporter des modifications en fonction des contraintes budgétaires et techniques.

L’implication des parents dès cette étape nous a paru être indispensable car nous nous assurions ainsi d’avoir leur aval sur ce qui était écrit et pour les jeunes cela les a amené à argumenter et négocier leurs choix, par une confrontation avec des adultes qui, sans vouloir les censurer, leur montraient certaines limites.

Recherche de financements

En janvier 2011 j’ai à nouveau réunis les jeunes , nous avons élaboré le dossier de demande de financement au FDLA (voir annexe 2) et décidé qui irait le défendre, trois jeunes se sont portés volontaires.

Par ce biais, les jeunes ont été amenés à coucher leurs idées sur le papier et à mieux prendre la mesure de l’engagement qu’allait leur demander ce projet. Ils se sont aussi retrouvés confrontés à la notion de budget, prenant conscience des coûts de réalisation, de l’implication de la collectivité et de l’investissement bénévole que j’ai veillé à valoriser.

Suite à cette réunion les jeunes volontaires ont préparé leur intervention en s’imprégnant du dossier et en simulant leur intervention lors d’un jeu de rôle que j’ai organisé en demandant à 3 personnes de jouer le rôle de jury.

Cette activité ludique leur a permis de mieux cerner leurs difficultés face à un jury et de travailler leur argumentaire.

Au même moment j’ai déposé une demande de financement dans le cadre des fiches action auprès de la DDCSPP et du Conseil Général d’Ariège.

Présentation du projet devant le jury du FDLA, au mois de mars par les jeunes que j’ai accompagnés. Ce fut un moment d’émotion intense pour les trois représentants qui jouèrent parfaitement leur rôle malgré le poids de la responsabilité qui leur incombait.

Préparation du tournage

A partir du mois de janvier nous avons tous, jeunes, parents et animateurs recherché des lieux de tournage et des partenaires. Pour cela nous avons défini collectivement les besoins au regard du scénario, un château, un lieux mystique, un champ de bataille, des armes, des costumes …etc, puis nous avons fait un point sur les démarches de chacun et au final, lorsque aucune solution acceptable n’avait été trouvée, le scénario a été modifié pour s ‘adapter à nos moyens.

Dans le même temps j’ai mis en place un atelier d’initiation aux techniques théâtrales au cours duquel les jeunes ont élaboré leurs personnages, travaillé les cascades, les scènes de combat, parfait leur élocution et leur jeu d’acteur. Ce travail à été réalisé en partenariat avec l’école de théâtre Marcel Philibert sous la forme d’un atelier hebdomadaire avec trois intervenants aux compétences complémentaires.

Tournage

Nous avions concentré ce travail sur une semaine du lundi 2 mai au dimanche 8 mai afin de ne pas trop empiéter sur le temps de travail des techniciens.

Pour préparer le tournage, nous avions rédigé un document qui jour après jour prévoyait quelle scène allait être tournée, dans quel lieux, les horaires, le matériel et les éléments de décor nécessaire, quels seraient les acteurs, et qui occuperait les autres rôle (script, prise de son, contrôle du moniteur, clap, costumes et maquillage ou répétition d’une autre scène).

Malheureusement le soleil n’étant pas au rendez vous sur les deux premiers jours,
notre organisation a été perturbée et nous avons du nous adapter. Nous avons donc décidé de raccourcir certaines scènes et de reporter le tournage de certaines autres sur deux week-end en juin et juillet.

De plus, Olivier Bonhomme, éclairagiste contacté par les jeunes, a du renoncer à participer pour des raisons professionnelles. Il nous a cependant prêté une partie de son matériel.

Par contre, nous avons eu le soutien de deux bénévoles supplémentaires durant toute la semaine ainsi que de nombreux parents qui ponctuellement sont venus nous aider et prendre des photos.

Le dernier jour de tournage, en particulier, fut consacré à la grande scène du combat final, pour laquelle nous avons demandé la participation de parents et pour finir le séjour dans la convivialité nous avons décidé de nous retrouver tous, parents, jeunes, animateurs et bénévoles autour d’un pique nique.

Ce fut une semaine particulièrement intense pendant laquelle je me suis plus
particulièrement consacré à l’organisation matérielle, au transport et à la préservation de temps de détente et de relaxation pour les jeunes.

Entre autre, tous les soirs nous consacrions après le repas un petite heure à discuter de la journée passée afin d’éliminer toutes les sources de conflits potentiels en permettant à chaque participant d’exprimer son ressentis de la journée, ses besoins et attentes pour la suite ou ses inquiétudes. Puis nous finissions par la préparation du lendemain avant d’aller faire un jeu pour finir la journée.

Montage et postproduction

Nous souhaitions initialement que les jeunes réalisent eux même le montage et la postproduction avec l’aide des techniciens mais il était très difficile d’organiser des séances de travail communes, les techniciens et les jeunes n’ayant pas les mes disponibilités.

Nous aurions pu maintenir cet objectif mais cela nous aurait contraint à allonger la durée globale du projet, or il nous a semblé plus important que les jeunes voient un résultat rapidement afin qu’il ne se démotivent pas.

Ainsi dès la mi juillet, grâce au travail d’un bénévole, les jeunes ont pu visionner un premier montage avant que ne soit retravaillée la bande son.

Pendant l’été, le technicien son à réalisé la bande son et au mois de septembre nous avons pu visionner le résultat et décider collectivement de quelques modifications en coupant certaines scènes trop longues, pour le rythme, en ajoutant de la musique ou des bruitages sur la bande son et en ajoutant des effets spéciaux.

Diffusion

Enfin les jeunes aidés par certains parents ont confectionné une affiche et nous avons programmé des séances de projection.

Le « making of » du film n’est toujours pas terminé car les jeunes sont un peu
submergés par la quantité de rush à leur disposition et il faudra très certainement prévoir un temps pour cette réalisation avec le soutien d’un adulte.

A ce jour le film a été projeté deux fois et des copies ont été distribuées aux différents partenaires et financeurs. Une diffusion est prévue pour le 18 mai à Mazères et nous sommes invités à présenter notre travail dans le cadre du festival « plein la bobine » à La Bourboule le 11 juin prochain.

Chaque projection est un moment important, au cours duquel les jeunes rencontrent leur public, parlent de leur expérience et vivent une situation valorisante.

Évaluation

En terme d’évaluation je peux dire que nous sommes satisfaits, les objectifs ont été atteints à l’exception de la formation au montage et à la postproduction qui n’a pu qu’être approchée par manque de temps.

Les jeunes ont vécu une expérience particulièrement riche dans de nombreux domaines et sont totalement satisfaits.

Le film à été réalisé dans les temps et nous avons pu le diffuser comme prévu.

Les jeunes ont découvert de nombreux lieux et sont entrés en contact avec plusieurs association et partenaires locaux.

Ils ont pu se former aux différentes techniques de tournage, à l’utilisation du matériel, au jeu d’acteur, au montage de projet et à la recherche de financements. Ils se sont aussi retrouvé confrontés à un public et ont pu parler de leur expérience tant avec leurs camarades qu’avec des adultes venus lors des projections où ils ont reçu avec distance les critiques positives et négatives auxquelles nous les avions préparés.

Par ailleurs, cette action, a permis de mobiliser des parents et de nombreux
partenaires favorisant ainsi des liens intergénérationnels et des échanges avec les associations locales qui participent à la valorisation autant des jeunes vis à vis de la population locale que, inversement du territoire vis à vis des jeunes.