Décembre, le dernier mois de l’année.
12 mois derrière nous, douze mois devant nous…
Qu’avons-nous fait, qu’allons-nous faire ?
Qu’avons-nous fait pour lutter contre les tempêtes émotionnelles qui nous ont bousculés, qu’allons-nous faire pour éviter de se laisser emporter par ce qui semblerait presque devenir le commun et l’inévitable ?
Parce qu’aujourd’hui, au regard de la multiplication de dérives égocentrées, au regard du communautarisme grandissant, au regard de la mise à mal de notre système éducatif, au regard de la remise en interrogation de la laïcité, au regard de l’adversité qui semble parfois dominer les rapports humains, il y a sans aucun doute nécessité à réagir, en urgence.
De la place qui est la nôtre, réagir, c’est sans doute redonner sens au collectif, révolutionner les pratiques, refouler la marchandisation, redonner place au citoyen dans la vie publique.
Nous devons nous rappeler qu’au-delà de l’éducation, l’éducation populaire a une grande place à affirmer, à réaffirmer, à reconquérir
Nous sommes porteurs d’un concept d’éducation permanente qui vise l’émancipation de l’individu.
Ne devons-nous pas, par conséquent, nous sentir tous concernés et faire en sorte que les espaces de paroles et de développement de l’esprit critique existent à tous les niveaux de la vie publique ? À l’école, au collège, au lycées…mais aussi entre professionnels, entre élus, entre habitants….
Les actions mises en avant dans cette lettre-info portent incontestablement cet engagement, au travers de cet appel d’un enseignant du Couserans « pour une véritable citoyenneté dans l’éducation » que nous relayons ici, au travers des perspectives que dessine les expérimentations engagées autour des politiques intégrées de jeunesse, au travers de la dynamique militante lancée par le groupe d’Éducation Artistique et Culturelle, au travers du message porté par le groupe mobilité qui milite pour l’interculturalité en Ariège, le vivre ensemble, la coopération, la solidarité, l’appréhension de la différence, ou encore au travers de la démarche de l’agglo qui inscrit son rôle dans une coopération intercommunale au service de l’équité territoriale en matière d’éducation…
Des actions qui permettent sans aucun doute de qualifier les acteurs éducatifs ariégeois comme des militants de l’éducation au sens large, des acteurs qui savent sortir des cadres, faire de gros pas de côté pour faire bouger les lignes et éviter l’irréversible…
Pour une belle année 2024 en perspective.