Transitions éducatives et sociales pour les coordonnateurs territoriaux

  • 20 octobre 2025

Actualités du réseau

Les coordonnateurs et coordonnatrices locales observent aujourd’hui de nombreux changements dans l’exercice de leurs fonctions et dans les comportements des publics auxquels ils s’adressent.

Plus spécifiquement ces observations portent sur :

  • La relation au travail 
  • La valeur travail 
  • Le manque de stabilité professionnelle
  • La surutilisation des réseaux sociaux
  • Des imbroglios territoriaux liés à une évolution rapide des découpages géographiques, administratifs, des prises de compétences
  • Des jeux institutionnels qui naviguent entre centralisation et décentralisation, entre local et global
  • Un défaut de militantisme dans les métiers de l’éducation
  • Une fragilité des publics de plus en plus prégnante
  • Des parcours chaotiques, un besoin d’écoute renforcé
  • Une relation aux familles qui se complexifie
  • Des problèmes de concentration chez les enfants et les jeunes attestés par des études qui mettent également en avant la baisse d’efficacité des apprentissages

Au cours de leur séminaire annuel de formation accompagné par le collectif « La volte », les professionnels réunis à la Maison du Haut Salat à Seix, ont pu prendre conscience du travail incontournable qu’ils ont à mener collectivement dans leur métier éducatif et social, sur les transitions à l’œuvre, qu’elles soient écologiques, sociétales, numériques, sociales, démocratiques, professionnelles (métiers), éducatives, sanitaires, démographiques…

Convaincus que seule l’éducation, les connaissances qu’elle génère, peuvent apporter des réponses aux dérives constatées ils se sont interrogés sur, comme le dit la philosophe Camille Dejardin « le devenir d’une société de la connaissance qui prétend nous dispenser de l’effort d’acquérir des connaissances ».

Les dangers que peuvent présenter l’IA et les réseaux sociaux notamment, ne génèrent peut-être pas aujourd’hui ni le goût de l’effort nécessaire à la construction des apprentissages, ni le plaisir d’apprendre, et ne permettent par conséquent pas à chaque enfant, chaque jeune, de forger sa propre intelligence et son propre regard objectivé sur le monde.

Pourtant, parce que « le plaisir d’apprendre demeure le plus grand moteur du progrès humain » (ibid.), ces professionnels de l’éducation se doivent de confronter leur action au regard de cette conviction : re-donner le plaisir d’apprendre, de vivre ensemble parce que l’éducation est le socle de la société et est seule à pouvoir garantir l’absence de dérives.

Le séminaire des 2 et 3 octobre s’est achevé sur des engagements pris autour de :

  • L’organisation d’un évènement départemental autour des transitions dans l’éducation et dans les métiers de l’éducation
  • La mise en place potentielle d’une expérimentation sur un territoire ciblé qui bénéficierait d’un accompagnement approfondi et encadré de ses transitions
  • D’un travail réflexif sur la place du numérique dans les métiers de l’éducatif et du social mais aussi de l’impact du numérique sur les publics accueillis

Mais surtout :

  • La volonté de légitimer ce collectif de professionnels des politiques éducatives et sociales (coordonnateurs PEL et chargés de coopération) au travers d’un cadre juridique, d’un espace de formation et d’échange de pratiques permanent, de l’écriture d’une charte éthique qui définisse à la fois le sens du collectif, les modalités et règles de fonctionnement : Qu’est-ce qui nous unit ? Comment travaille-t-on ensemble ? Comment agit-on ensemble ?

À suivre…