L’assemblée générale est un temps fort de la vie d’une association.
Cependant, les responsables de son organisation ont souvent peur de sortir du cadre imposé par les statuts ou par le règlement intérieur et en oublient que ce rassemblement peut être l’occasion de faire vivre leur projet, d’en faire comprendre toute son essence et toute son influence, le tout dans une ambiance dynamique et participative.
Le risque, c’est en tout cas ce que redoute chaque participant avant même d’avoir décidé de sa participation, c’est que ces assemblées deviennent ennuyeuses face au cadre contraint et, qu’in fine, on y retrouve de moins en moins d’adeptes.
Mais quand chacun redouble de stratégie pour animer ce temps règlementaire, ce n’est plus le même tempo et il y a des chances que l’année suivante voit d’anciens adhérents refranchir la porte et de nouveaux se manifester.
Plus une AG est vécue comme intéressante, plus les membres vont participer réellement au développement du projet et au renforcement des principes qui le portent en se mobilisant sur le long terme.
En Ariège, ces mois de juin et de début juillet étaient le temps des AG pour les associations membres du réseau « Territoires Educatifs 09 ». Si l’on réunit les ingrédients utilisés par les uns et les autres, sans doute obtiendrions-nous la potion magique pour une AG idéale.
Mais toutes ont su montrer ce qui fait le cœur de leur existence, ce qui fait l’âme de l’association.
Engagement, sérieux, professionnalisme, implication, actions multiples, lien social, convivialité, pédagogie quand il s’agit de parler chiffres par exemple.
Aux PEP de l’Ariège, la trésorière faisait un état extrêmement clair, précis et compréhensible par tous, de la situation financière. Exposé extrêmement brillant, extrêmement fluide et limpide qui a charmé même les plus hermétiques aux chiffres.
À 117 ce sont les jeunes qui sont venus parler et échanger sur leur vécu, sur le comment est accompagnée leur émancipation, sur la place et le rôle qui leur est donné au sein de l’association, sur le comment ils franchissent les frontières sans peur pour pouvoir aller aider leurs pairs d’un autre pays, d’une autre culture .
À l’AFR (association des familles rurales) du massatois, c’est l’accent qui a été mis sur le volet social avec l’EVS – espace de vie sociale- qui, au-delà de l’action en direction de la petite-enfance, de l’enfance et de la jeunesse, magnifie le projet associatif global en ouvrant de vrais espaces de rencontre, de faire ensemble, de solidarité et en donnant la parole aux populations au travers notamment du « Journal des gens d’ici ».
Aux Francas du Pays de Foix c’est l’engagement des salariés notamment qui domine : un bloc uni, pédagogue, à l’écoute, efficace, en soutien les uns des autres et réciproquement, avec une parfaite connaissance des enfants et des familles qu’ils mobilisent, à l’initiative de nombreux partenariats, autonomes et passionnés. Une ambiance comme une grande fête de famille !
Aux Francas du département, c’est le savoir-faire, la touche animation de collectif, l’art du détournement qui a permis aux participants de découvrir l’activité de l’association au travers d’un jeu de mots croisés. Dynamique, participatif, original, amusant…mais l’essentiel était dit dans ces quelques mots retrouvés au sein d’une expo qualitative. Le fond et la forme ! Et puis la convivialité avec cette organisation dans une ferme du Mas d’Azil, en pleine nature, au milieu de nulle part, au bord de l’eau. Il fallait y aller, certes! Mais le barbecue n’en fut que meilleur pour ceux et celles qui ont su faire le chemin.
D’autres exemples seraient à citer, nous n’avons pu aller partout…
Mais ces quelques lignes visent simplement à montrer que sous des Assemblées Générales qui peuvent parfois paraitre ennuyeuses, se cache une vie associative éducative et sociale ariégeoise bien vivante. Cette dernière est à la fois le ciment du lien social et le lieu d’expression des engagements citoyens pour une société plus solidaire, plus responsable, plus émancipatrice et plus conviviale.
